"J’ai
gravé un cœur dans le bois de la table. Je l’ai creusé de
la pointe de mon couteau, jour après jour, patiemment, toujours
plus grand, toujours plus profond. Un cœur sans flèche et sans
initiales. Un simple cœur parce qu’il fait mal. Pour qu’il
fasse mal. Un cœur plus profond chaque soir, plus vide et plus
blessé, en grattant de mon couteau comme un rongeur, sans but
et sans fin, un cœur plus creux, un trou à la place du cœur.
Et un craquement à la place des yeux."